Silences aux gré des ruelles mortes
Bruissements impénitents
Fumiers en herbe dans les rires esclaves
Allumettes dégénérées par l'oubli
Silences faits de la misère des geôles
Affolés par l'absence des touts
Au détriment des riens
Tangos au rythme agonisant des slaves
Aux ombres rouges du Mississippi
Des fruits étranges poussent encore
En plein automne
Silences mécaniques à l'orée des champs
Les monstres d'acier reposent sans vie
Et la terre violée
Des souvenirs d'aurores bariolées
Parviennent encore à nos rétines
Sous formes d'ombres calcinées
Flammes bleues, mélanges d'opiacés
Angel dust, "poussière des anges",
Les drogues encore parfument
Nos âmes vertes d'atolls enfumés
Silences d'ailleurs parvenus maintenant
Aux tympans d'autrefois
Assourdis par l'hiver mécontent
De n'avoir connu la saveur des orchestres.